L’E2C Grand Lille est l’une des 46 écoles de la deuxième chance qui forme de jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification professionnelle et qui ont une envie farouche de s’en sortir. Sa mission : préparer de futurs collaborateurs aux besoins des entreprises en développant une pédagogie innovante et un suivi personnalisé. Une méthode qui fonctionne puisqu’en 2016, 68% des jeunes avaient trouvé un emploi ou une formation qualifiante à la sortie.
C’est en région Nord Pas de Calais que la jeunesse est la plus nombreuse, c’est aussi dans cette région qu’elle est le plus touchée par le chômage, la plus sensible à l’exclusion et la moins bien instruite. L’E2C Grand Lille se veut un tremplin pour une insertion professionnelle et sociale pour les jeunes en rupture avec le système traditionnel. « Mais, précise Yoann Mascart, responsable communication, la première condition pour être accepté, c’est la motivation ! ».
Au-delà des apprentissages de savoirs de base, des règles de conduite sociales, l’E2C Grand Lille a souhaité aller plus loin en sensibilisant les jeunes non qualifiés à l’importance de leur apparence physique lors de leur recherche d’emploi. Ainsi est né le projet « Bien dans mon corps, bien dans ma tête » qui a pour objectif de développer la confiance en soi grâce à des ateliers fondés sur le jeu et la participation. Ces ateliers s’inscrivent ponctuellement dans le cadre du programme de formation. Les séances sensibilisent les participants à l’importance de leur présentation pour leur entrée dans la vie active, pour leurs entretiens d’embauche : « Moi » : quelle image je renvoie, comment la travailler ? « Mon corps » : l’hygiène, la morphologie et la colorimétrie ; « mon image » : le dress-code de l’entreprise, la personnalité vestimentaire… Et les participants, qu’en pensent-ils ? « J’ai apprécié les conseils de l’intervenante et l’aspect pratique de l’atelier, (…). Ces ateliers m’ont permis d’avoir une meilleure estime de moi », affirme une jeune femme récemment embauchée en contrat de professionnalisation. Une autre explique que l’atelier l’a aidée « à être bien dans ma peau et à prendre soin de moi ».
Ce projet, qui a reçu un soutien de la Fondation des EDC par un don de 4000 euros, s’étale sur un an et accueille une douzaine de jeunes tous les mois. Le projet de l’E2C Grand Lille : « pérenniser cet atelier pour accompagner les premiers pas de jeunes motivés vers l’emploi », conclut Yoann Mascart.
Article publié dans Dirigeants Chrétiens N° 83