Archives pour la catégorie Projets

A Pipriac, plus personne n’est inemployable !

A Pipriac, plus personne n’est inemployable !

Qui a dit que le chômage longue durée était une fatalité ? Sûrement pas les habitants de Pipriac ! Petite ville d’Ille-et-Vilaine d’à peine 3800 habitants, la commune est un lieu précurseur en la matière qui accueille depuis 2017 une expérimentation sans précédent : « Territoire Zéro Chômeurs Longue Durée » (TZCLD). La démarche, initiée par le mouvement ATD-Quart Monde, met au défi élus, entrepreneurs et habitants d’éradiquer le chômage de longue durée sur leur territoire. À Pipriac, c’est l’EBE (Entreprise à but d’emploi) TEZEA qui incarne cet objectif et a permis de le concrétiser. Le concept est très innovant : analyser les besoins locaux en travaux non économiquement rentables et embaucher les chômeurs de longue durée volontaires au SMIC et en CDI pour les réaliser. L’EBE facture un vrai chiffre d’affaire et reçoit de l’état les allocations qui étaient versées à ces personnes.

Chez TEZEA, les valeurs fortes de la pensée sociale chrétienne comme la subsidiarité ou la recherche du bien commun sont omniprésentes, même si elles ne sont pas nommées comme telles. Conciergerie, recyclerie, espaces verts, petits travaux, bois de chauffage, etc. : tous les services que propose l’entreprise font entrer en résonance les besoins locaux avec les compétences des quelques 73 salariés de l’entreprise qui, pour beaucoup, ont un rapport difficile à l’emploi dont ils ont été privés 4 ans en moyenne. Et malgré la fragilité des profils, les seuls critères d’embauche sont un chômage supérieur à un an et le volontariat. Quasi aucun lien hiérarchique entre les salariés mais une répartition juste et ajustée des responsabilités entre tous. Pour Guillaume Bonneau, cofondateur de l’EBE dont il est le directeur financier depuis un an, l’entreprise, partie de rien avec seulement une dizaine de salariés et une salle de classe pour tout local, a avant tout permis de faire changer le regard sur le chômage et les chômeurs : « Quand nous avons démarré, nous nous sommes heurtés à beaucoup d’idées reçues et de perceptions fausses sur les chômeurs assistés, refusant de travailler ou ininsérables. Avec TEZEA, nous avons prouvé que personne n’est inemployable ! »

Le comité exécutif de la Fondation a été touché par la présentation de ce dispositif par Didier Goubert (ATD) et Jacques d’Harcourt (EDC), tous deux acteurs de ce dispositif. Ils soulignent que ces personnes restées durablement sans emploi auront longtemps besoin de soutien, mais que leurs enfants échapperont probablement ainsi à « la fatalité du quart-monde héréditaire ». 20 000 euros ont été votés par la Fondation pour renforcer les fonds propres de l’EBE qui vise les 100 salariés d’ici quelques mois. Et Guillaume Bonneau ajoute à l’adresse des équipes EDC voisines : « Venez partager un moment avec nous, vous ne le regretterez pas ! »

 

TEZEA : 09 52 35 35 65 – Courriel : contact@tezea.fr

 

Une belle campagne pour un café Joyeux à Bordeaux

Une belle campagne pour un café Joyeux à Bordeaux

C’est probablement à Bordeaux que le prochain Café Joyeux verra le jour : un coffee-shop dans la ligne de ceux de Paris et Rennes, entièrement tenu et géré par des personnes en situation de handicap mental ou cognitif et qui découvrent, pour la plupart, le monde du travail en cuisine, en salle ou en caisse. Un projet qui tient à cœur aux EDC puisqu’il sera partiellement financé par la dynamique de dons rendue possible par le nouveau dispositif « campagne » de la Fondation des EDC.

« C’est une première pour la Fondation, explique Henri Nijdam, son président-délégué, Il s’agit de renforcer la dynamique des dons : une fois le projet référencé et la campagne de promotion lancée, plus les dons fléchés sur la campagne augmentent, plus la Fondation est encline à abonder. Et avec un beau projet comme ce « Café Joyeux », ça marche fort ! »

Arnaud Chambriard, pilote du projet localement, l’a présenté lors de la journée de rentrée à tous les membres EDC de la région Aquitaine avec le soutien de Martin d’Avezac, président de région. Chaque membre a été invité à soutenir et accompagner le projet selon ses possibilités : contribution financière, bénévolat de compétences, prêt de main-d’œuvre et de matériel pour les travaux à venir... « Notre ambition était de toucher personnellement les membres au cœur en créant, par notre récit en assemblée, une réelle proximité entre eux et le projet » raconte Martin d’Avezac.

 A ce stade, quelques 35 000 € de promesses de dons sur les 600°000 € nécessaires à l’achat d’un fonds de commerce et à son aménagement sont d’ores et déjà parvenues en deux mois à la Fondation, qui a déjà décidé d’ajouter 15 000 euros.

« Nous avons été heureux de constater que ce projet touchait doublement les membres EDC : en tant que projet d’entreprenariat, mais aussi en tant que création orientée sur la fragilité et l’emploi », se réjouit Arnaud Chambriard. « En étant porté par la Campagne de la Fondation, le projet devient propriété du mouvement, et ainsi propriété de chacun de ses membres, c’est très stimulant pour les EDC Aquitaine », confirme Martin d’Avezac.

Mieux encore, pour Henri Nijdam, « ce nouveau dispositif permet aux membres du mouvement de prendre conscience que, grâce à la Fondation, en unissant nos forces, nous avons la capacité en tant qu’EDC de contribuer au bien commun ensemble, par des projets utiles de ce type ». Une belle synergie offerte par ce dispositif « campagne » !

Agnès Wuillaume pour Dirigeants Chrétiens N°94 – mars-avril 2019.

Café Joyeux 

Joyeux aide à redonner confiance et dignité à des personnes porteuses de handicap mental ou cognitif en leur offrant un travail en milieu ordinaire. Joyeux a ainsi ouvert 3 coffee-shops : Joyeux Opéra et Joyeux Choiseul à Paris, Joyeux Vasselot à Rennes. 100% des bénéfices sont directement réinvestis dans l’ouverture de nouveaux coffee-shops. Joyeux propose aussi une vente en ligne de café.
www.joyeux.fr 

 

Se former autrement avec le Prado

Se former autrement avec le Prado

En 2018, la Fondation des EDC a choisi de soutenir à hauteur de 20 000 euros le parcours de formation B2O (comme Bâtiment 2nd Œuvre)– Se former autrement, mis en œuvre par le Prado à Lyon.

En proposant une formation aux métiers du bâtiment second œuvre, le Prado souhaite aider à l’insertion professionnelle de jeunes fragiles : « Nous avions constaté que beaucoup de jeunes que nous suivions avaient vécu des ruptures familiales et personnelles qui les obligeaient souvent à abandonner leur formation en cours de route », explique Juliette Baeschler, responsable innovation sociale. Un parcours souple, une pédagogie individualisée et très concrète ont donc été mis en œuvre pour permettre aux jeunes d’apprendre un métier et comprendre le monde de l’entreprise.

Si le parcours propose une formation aux métiers du bâtiment second œuvre, c’est que le secteur est particulièrement en tension avec une offre d’emplois supérieure au nombre de candidats. En partenariat avec les clés de l’Atelier, un organisme de formation, il propose à 7 jeunes de 16 à 23 ans un cycle de 4 modules indépendants (peinture et finitions, placo, plomberie et électricité) donnant chacun la possibilité d’obtenir le titre professionnel d’agent d’entretien du bâtiment.

La fondation des EDC a été particulièrement sensible au module consacré au savoir-être en entreprise. Des « ateliers d’humanité » interactifs y sont mis en œuvre par des intervenants spécifiques sous forme de jeux de rôle afin de faire comprendre aux jeunes que leur employabilité ne se résume pas à la seule maîtrise technique. Parmi les thèmes abordés : la sécurité, la relation commerciale, savoir faire un devis et le présenter ou encore, régler un conflit…

Un premier bilan encourageant (6 stagiaires sur 7 ont terminé le parcours) qui laisse espérer que l’initiative sera bientôt étendue à d’autres métiers.

Agnès Willaume pour Dirigeants Chrétiens N°92, Novembre-décembre 2018

Le Prado

Le Prado est une association qui accompagne depuis plus de 150 ans des jeunes et adultes rencontrant des difficultés familiales, sociales, scolaires ou psychologiques. Implanté en Auvergne Rhône Alpes, le Prado est composé de 35 structures, intervenant dans les domaines de la protection de l’enfance, de la protection judiciaire de la jeunesse et de l’enfance en situation de handicap Au total, ce sont 1 200 enfants, jeunes et adultes qui bénéficient chaque année d’un accompagnement.
www.le-prado.fr

Réseau AGIR avec les EDC

Réseau AGIR avec les EDC

Le réseau AGIR avec les EDC est une proposition faite à ses 3500 membres d’accompagner des jeunes pour favoriser leur accès à la vie active en mettant bénévolement leur temps à disposition d’associations, suivant leurs goûts, expertises et disponibilités.

Il s’agit là de favoriser l’engagement du dirigeant à l’extérieur de son entreprise comme déclencheur de son implication au service de la société pour le bienfait de tous, y compris par retour pour sa propre entreprise (fécondité réciproque de la rencontre).

La cause prioritaire choisie en synergie avec la Fondation est celle de l’accès des jeunes à la vie active, et le principal moyen  proposé est le parrainage, expérience d’échange et de transformation par la rencontre personnelle.

 

Si vous êtes membre des EDC, vous pouvez rejoindre le réseau et répondre aux demandes en cliquant ICI

Juralternance, « faire pour apprendre » dans une école de production consacrée aux métiers du pneumatique

Juralternance, « faire pour apprendre » dans une école de production consacrée aux métiers du pneumatique

En école de production – il y en a une vingtaine en France – les jeunes bénéficient d’une méthode pédagogique basée sur le « faire pour apprendre », qui les aide dans l’acquisition de savoirs théoriques.

Des commandes d’entreprises permettent aux jeunes d’apprendre un métier dans des conditions réelles d’exercice et financent ainsi une partie de leur scolarité : ils sont dans la vraie vie ! Ils doivent dès lors viser l’excellence professionnelle et découvrent ainsi leur potentiel productif et reprennent confiance dans leurs qualités humaines.

Les jeunes sont formés en deux ans en général à des métiers industriels « en tension » et sortent avec un CAP qui leur permet soit de continuer leurs études, soit de commencer à travailler en entreprise. Taux moyen de réussite de ces écoles : 90%.

 

 

Chez Juralternance à Dôle (Jura), la formation aux métiers du pneumatique, unique en France, permet à ces jeunes de développer des compétences techniques sur les différents métiers de la profession à savoir : collecteur de pneumatiques, contrôleur, trieur, appaireur, monteur/démonteur, réparateur, vulcanisateur…

Organisée à l’image d’une entreprise classique, l’outil de travail impose de se positionner sur les différentes strates de la filière, en commençant par la collecte de pneus usagés chez les collecteurs agréés par l’État via les éco-organismes en charge de ce service de délégation publique.

Le soutien de la  fondation a permis à Juralternance d’acheter un véhicule utilitaire et sa remorque pour permettre aux élèves accompagnés d’un maître professionnel de se déplacer sur les sites des fournisseurs et de développer les compétences nécessaires à intégrer pour les métiers de collecteur, contrôleur et trieur.

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