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Découvrez les lauréats 2020 de la Fondation des EDC

Découvrez les lauréats 2020 de la Fondation des EDC

Chaque année, depuis 2014, le prix Philibert Vrau de la Fondation des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens récompense des créateurs d’entreprises et des dirigeants animés par la pensée sociale chrétienne et engagés au service du bien commun.

Les quatre lauréats sont choisis par le jury de la Fondation à partir de propositions venant de toutes les régions.

Cette année, quatre entrepreneurs sont récompensés pour leur engagement au service d’une économie du bien commun.


Audrey Cattoz – Prix Philibert Vrau 2020 (Grand prix)

(c) Dominique Cairon

Audrey Cattoz est présidente de KLS-Lunettes dans la région Lyonnaise. Elle propose une marque de lunettes sur-mesure basée sur la morpho-colorimétrie qui convient à chaque client. Audrey commercialisait des machines à outils auprès d’artisans avant de se lancer dans la création de lunettes uniques en leur genre. Elle a voulu perpétuer le savoir-faire des fabricants du Jura avec qui elle travaillait au quotidien. Sa démarche est aujourd’hui saluée par la Ville de Lyon qui lui a décerné le prix Lyon Ville équitable et durable. Elle se démarque par ses lunettes 100% personnalisées et ses montures 100% made in France.  reçoit le Prix Philibert Vrau pour la justesse et la bonté avec laquelle elle travaille au quotidien chez KLS-Lunettes.

Saluée par ses pairs, co-équipiers et collaborateurs pour sa justesse et sa bonté, elle développe un modèle de management novateur qui permet d’intégrer ses salariés dans le processus de décision. Son credo « redonner du sens à la mode » rejoint celui qui est à la source de sa motivation et de son action : l’appel de l’Evangile pour un management bienveillant et un cœur de serviteur.

Pascal Lefebvre-Albaret, conseiller spirituel de l’équipe EDC Lyon 15 Villefranche-Neuville : « Un mot suffit pour qualifier Audrey, créatrice de KLS : l’« Esprit ». Avec ou sans majuscule car pour Audrey, l’action de l’Esprit Saint est à reconnaitre partout où les gens qui ne le connaissent disent « hasard » ou « coïncidence ». Cet esprit se décline de cinq façons : l’esprit de bien commun en choisissant le made in France, l’esprit d’abnégation pour protéger son entreprise et ses salariés, l’esprit d’amour pour considérer les clients d’abord comme des personnes, l’esprit de patience nécessaire à tout dirigeant et l’esprit d’évangélisation en parler librement de sa foi. ». 

+ sur Audrey : visionnez son intervention au Congrès Mission, en partenariat avec les EDC « Dieu au boulot »


Emmanuel Morel, prix du Jeune Dirigeant 2020

Emmanuel Morel est le co-fondateur d’Articonnex, une start-up incubée à Audencia-Nantes. Elevé dans une famille d’entrepreneurs, après 10 ans passés en entreprise en tant que contrôleur de gestion, Emmanuel se lance dans sa première aventure entrepreneuriale en créant un réseau de 12 micro-crèches : La Cabane des Bambins. En 2019, il revend pour fonder Articonnex avec deux artisans. L’entreprise propose des solutions de remise sur le marché des matériaux de second œuvre du bâtiment destiné à la benne et elle est aujourd’hui en pleine expansion.  C’est la première communauté de vente et de location entre artisans. Sa plateforme révolutionne la location de matériels pour les artisans, il propose aussi bien de la location d’ateliers et de machines portatives, que de l’accès au déstockage de coopératives ORCAB et de la vente de stocks d’artisans, de matériels revalorisés et réemployés.

Sa démarche écologique est basée sur une économie circulaire et l’entraide : une valeur qui lui est chère. Homme de conviction, il affiche une confiance et une sérénité face aux aléas du quotidien qui font de lui un dirigeant à l’écoute et accessible. Cette plateforme de l’économie collaborative et circulaire permet de puiser dans le stock disponible des autres artisans et de profiter de déstockage de coopératives. L’objectif est de développer la coopération et les échanges entre artisans tout en favorisant les économies et la réduction des déchets.

+ sur le projet d’Emmanuel en suivant ce lien

Emmanuel Morel (2e en partant de la droite) avec son équipe sur le village du  Vendée Globe

 

 

Nicolas Davoust, cofondateur de Gensdeconfiance.fr, équipe EDC Nantes 8 et Père Rousseau : « Je peux dire qu’Emmanuel est une personne engagée, moteur dans sa vie de foi et veille à faire l’unité avec sa vie familiale et d’entrepreneur. Il a lancé Articonnex avec un premier associé et ami artisan à la suite d’une prise de conscience écologique, peu après la lecture de l’encyclique Laudato Si.  Il est particulièrement sensible aux notions de Bien Commun, de destination universelle des biens et de solidarité, et démontre qu’une activité économique ambitieuse basée sur ces principes est possible et souhaitable. Pour moi, il incarne de près l’engagement EDC ! »


Christine Roullée, Prix de l’Economie Sociale et Solidaire 2020

Christine Roullée est directrice de l’association Fringuette depuis 2013. Christine Roullée est juriste de formation. Après une carrière de plus de 25 ans dans la distribution de matériel dentaire, elle a fait le choix de se consacrer pleinement à l’insertion par l’activité économique. Après plusieurs années au sein du Conseil d’Administration de Fringuette, elle prend la direction en octobre 2013.

L’association Fringuette, reconnue d’utilité sociale, recrute des personnes en difficulté d’insertion sociale et professionnelle. Ce passage par l’association les aide à renouer avec le monde du travail. Son projet a aussi une mission écologique, l’association fournissant un service dans cinq villes de Gironde pour permettre de diminuer le coût de traitement des déchets ménagers et d’en limiter les impacts environnementaux grâce à des collectes et des tris de vêtements de seconde main remis en vente. Fringuette propose aussi un service de retouches couture de vêtements et de création de costumes historiques/déguisements en location.

L’association emploie 30 personnes en insertion.

+ sur Fringuette en découvrant l’association

Marie-Pascale Payssé, présidente équipe Arcachon 2 : « J’ai toujours été impressionnée par Christine, dans mon équipe depuis plusieurs années. Avec Fringuette, elle a su mettre en œuvre un difficile équilibre entre entreprenariat et accompagnement des personnes en difficultés. Christine fait cohabiter une grande ambition de développement mais aussi l’accueil de la fragilité. C’est une dimension rarement prise en compte en entreprise et les résultats de Fringuette sont un grand espoir ! Christine décrivait son quotidien avec beaucoup d’émerveillement face aux progrès, à l’évolution, à la transformation des personnes accompagnées. Sa joie à rendre leur dignité aux individus était perceptible, même si elle ne nous a pas caché les difficultés d’une telle mission».


Laurent Delaby, prix du Bien Commun 2020

Laurent Delaby est directeur général du GHICL (Groupement des hôpitaux de l’Institut Catholique de Lille) depuis 2011. Le GHICL dispose de 1 000 lits ainsi qu’un groupe Ephad de 640 résidents et il regroupe près de 3 000 salariés. Laurent a fait ses études à l’IESEG qui fait partie du groupe de l’Institut Catholique de Lille. Après un service militaire en contrôle de gestion à l’Hôpital d’instruction des Armées de Saint Mandée, il rejoint le Groupement des hôpitaux de l’Institut Catholique de Lille en tant que Directeur Adjoint. En 2011, il devient Directeur général et rejoint en 2014 les Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Pour lui, « soigner passe par la relation ». Il met tout en œuvre pour que les personnes soignées soit accueillies et protégées, à commencer par les plus fragiles.

Il est décrit par ses collaborateurs comme un manager éclairé et humaniste. Il assume une vision chrétienne du rapport à l’autre en portant une attention particulière au bien commun et aux enjeux de société caractéristiques du catholicisme social. Il a su conduire remarquablement l’ensemble hospitalier qui lui est confié, en particulier durant la crise sanitaire du Covid-19.

+ sur les spécificités de « La Catho » de Lille : elle est la seule université privée associative de France à avoir une faculté de médecine et Maïeutique. Et pour ce faire, il faut avoir des établissements qui servent de support hospitalier pour continuer l’enseignement. Le GHICL a un modèle économique spécifique : tout en ne pratiquant aucun dépassement d’honoraire et ayant une vraie mission de service public, les finances restent équilibrées. Le GHICL est un acteur incontournable du tiers secteur, entre le public et le privé lucratif.

Didier Peillon, directeur du mécénat de l’université catholique de Lyon, membre de l’équipe EDC Lille Talents : « Laurent a toujours considéré son travail de dirigeant en mettant au cœur de sa démarche la rentabilité au service de la vulnérabilité. Ce prix vient couronner à la fois son engagement personnel mais également le travail de l’ensemble du personnel des hôpitaux. C’est la preuve que le cœur de la mission des chrétiens, l’intégration de la fragilité et de la vulnérabilité, n’est pas un vague horizon mais peut être un objectif atteignable »

Comme le dit à l’occasion Laurent Delaby, il convient de « prendre soin de la personne, prendre soin de son équipe, prendre soin de son hôpital ».

Découvrez les lauréats des Prix Philibert Vrau 2019

Découvrez les lauréats des Prix Philibert Vrau 2019

Chaque année, la Fondation des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens récompense, par son Prix Philibert Vrau, l’action de dirigeants engagés au service d’une économie du bien commun. Chaque lauréat est choisi par le jury de la Fondation à partir de propositions venant de membres des EDC de toutes les régions françaises.

Cette année, cinq entrepreneurs ont été récompensés pour leur engagement au service d’une économie du bien commun.

Grand Prix 2019 : 
Fady Gemayel, Président de Norpaper, gemdoubs (France) et Gemayel frères (Liban)
Face à l’adversité, Fady Gemayel ne renonce pas. Face aux flammes qui ont à plusieurs reprises réduit en cendres son entreprise, face à la guerre, et à un chômage galopant, il a su se relever et se battre pour reconstruire mais aussi maintenir l’activité de ses collaborateurs et créer de l’emploi dans un pays où le chômage est un problème endémique. il est aussi un industriel engagé en France, et porte ici les mêmes objectifs de lutte pour l’emploi et la dignité des personnes.

Prix du Bien commun : 
Damien Naulleaud, Président de Prestations du Fief.

Marqué par sa rencontre  l’Arche de Jean Vanier, Damien Naulleaud, décide de recruter une partie de ses collaborateurs  au sein de cette communauté. Dans son entreprise d’embouteillage de Cognac, les personnes en situation de handicap viennent renforcer les équipes.

Prix de l’économie sociale et solidaire :
Jean-Baptiste van den Hove, Fondateur de « Au Temps pour  toi », renaître du burn out.
Jean-Baptiste van den Hove a créé «Au temps pour toi», un lieu de vie et d’entraide où les personnes qui traversent le burn out trouvent des moyens pour se reposer, prendre du recul, et peu à peu transformer la crise en opportunité.
En 2013, alors qu’il était cadre dans les télécoms, il est victime d’un burn out sévère et ne trouve aucun lieu pour l’aider à faire face.
C’est ce qui le poussera par la suite à créer ce dont lui-même avait besoin : un lieu où s’engager au service des « abîmés » de l’entreprise.

Prix du jeune dirigeant :
Claire Barneron, Dirigeante de Agrilys Voyages
Claire Barneron, directrice associée d’une agence spécialisée dans l’organisation de voyages d’études agricoles, a mis en place une entreprise libérée basée sur la confiance, la subsidiarité et la transparence.

Prix « Tech du bien » :
Stanislas Billot de Lochner, cofondateur de Obole digitale
Stanislas Billot de Lochner incarne cette jeune génération capable de mettre la transformation numérique au service du bien commun. Obole Digitale permet ainsi de développer des outils tech capables de lever des dons pour des associations au service de l’Eglise et du bien commun.

Massajobs réconcilie les personnes avec le travail

Massajobs réconcilie les personnes avec le travail

Mauvaises orientations, situations fragiles, premières expériences peu concluantes… les blessures du travail sont de véritables freins à l’embauche. Depuis 2014, Massajobs propose un accompagnement pour se remettre en route et rencontrer des employeurs. L’association est présidée par Jean-Benoît Carsin et dirigée par François Eygun, tous deux membres EDC à Marseille.

Le 13e arrondissement de Marseille connaît un taux de chômage élevé : 26 % des actifs en âge de travailler sont demandeurs d’emploi. Il y a 5 ans, plusieurs personnes engagées à la Fraternité Bernadette ont souhaité créer une association pour venir en aide aux personnes qui peinent à trouver un emploi qui leur convienne, en particulier les plus désocialisées. Aujourd’hui, huit personnes dont des « révélateurs de talents » rencontrent, accueillent et accompagnent les candidats pour leur permettre de devenir acteurs de leur recherche d’emploi.

Reprendre confiance et se reconstruire
L’accompagnement permet aux personnes de travailler sur qui elles sont et sur ce qu’elles désirent. Dirigeant de la SSII ITCOM Service, Jean-Benoît Carsin est convaincu qu’une telle démarche a beaucoup de sens : « Comme employeur, je croise de nombreuses personnes qui viennent pour faire ce dont elles n’ont pas envie ou qui cherchent un emploi sans passion ni âme… Massajobs, c’est d’abord un chemin pour la personne, souvent blessée, à reprendre confiance en elle et à se reconstruire. C’est une démarche de guérison qui est plus ou moins longue. Il n’y a pas de recherche de performance mais chacun des candidats doit être dans une recherche sincère de travail. »

Entraînement à l’entretien dans le cadre de la Route de l’Emploi

Faire le pont entre les entreprises et les habitants des cités
Après cette première démarche, Massajobs fait le pont entre les entreprises et les habitants des cités qui cherchent à travailler, en collaboration avec l’ensemble des dispositifs publics et privés d’insertion. Parmi les 263 personnes accueillies en 2018, 220 ont été accompagnées. 80 ont trouvé un emploi et 32 ont été orientées vers une formation. La Fondation des EDC a décidé de soutenir cette action auprès de personnes en situation de fragilité et éloignées du monde du travail en versant à Massajob une subvention de 10 000 euros par an pendant 2 ans.

Promotion de la Vie En Grand, séminaire pour mieux se connaître, en vérité, et construire son rêve.

Paru dans Dirigeants Chrétiens N°98

A Pipriac, plus personne n’est inemployable !

A Pipriac, plus personne n’est inemployable !

Qui a dit que le chômage longue durée était une fatalité ? Sûrement pas les habitants de Pipriac ! Petite ville d’Ille-et-Vilaine d’à peine 3800 habitants, la commune est un lieu précurseur en la matière qui accueille depuis 2017 une expérimentation sans précédent : « Territoire Zéro Chômeurs Longue Durée » (TZCLD). La démarche, initiée par le mouvement ATD-Quart Monde, met au défi élus, entrepreneurs et habitants d’éradiquer le chômage de longue durée sur leur territoire. À Pipriac, c’est l’EBE (Entreprise à but d’emploi) TEZEA qui incarne cet objectif et a permis de le concrétiser. Le concept est très innovant : analyser les besoins locaux en travaux non économiquement rentables et embaucher les chômeurs de longue durée volontaires au SMIC et en CDI pour les réaliser. L’EBE facture un vrai chiffre d’affaire et reçoit de l’état les allocations qui étaient versées à ces personnes.

Chez TEZEA, les valeurs fortes de la pensée sociale chrétienne comme la subsidiarité ou la recherche du bien commun sont omniprésentes, même si elles ne sont pas nommées comme telles. Conciergerie, recyclerie, espaces verts, petits travaux, bois de chauffage, etc. : tous les services que propose l’entreprise font entrer en résonance les besoins locaux avec les compétences des quelques 73 salariés de l’entreprise qui, pour beaucoup, ont un rapport difficile à l’emploi dont ils ont été privés 4 ans en moyenne. Et malgré la fragilité des profils, les seuls critères d’embauche sont un chômage supérieur à un an et le volontariat. Quasi aucun lien hiérarchique entre les salariés mais une répartition juste et ajustée des responsabilités entre tous. Pour Guillaume Bonneau, cofondateur de l’EBE dont il est le directeur financier depuis un an, l’entreprise, partie de rien avec seulement une dizaine de salariés et une salle de classe pour tout local, a avant tout permis de faire changer le regard sur le chômage et les chômeurs : « Quand nous avons démarré, nous nous sommes heurtés à beaucoup d’idées reçues et de perceptions fausses sur les chômeurs assistés, refusant de travailler ou ininsérables. Avec TEZEA, nous avons prouvé que personne n’est inemployable ! »

Le comité exécutif de la Fondation a été touché par la présentation de ce dispositif par Didier Goubert (ATD) et Jacques d’Harcourt (EDC), tous deux acteurs de ce dispositif. Ils soulignent que ces personnes restées durablement sans emploi auront longtemps besoin de soutien, mais que leurs enfants échapperont probablement ainsi à « la fatalité du quart-monde héréditaire ». 20 000 euros ont été votés par la Fondation pour renforcer les fonds propres de l’EBE qui vise les 100 salariés d’ici quelques mois. Et Guillaume Bonneau ajoute à l’adresse des équipes EDC voisines : « Venez partager un moment avec nous, vous ne le regretterez pas ! »

 

TEZEA : 09 52 35 35 65 – Courriel : contact@tezea.fr

 

Développer le goût d’entreprendre dans les écoles de la deuxième chance avec EPA

Développer le goût d’entreprendre dans les écoles de la deuxième chance avec EPA

Depuis 2017, la Fondation des EDC a développé un partenariat avec l’action « mini-entreprises » d’Entreprendre pour Apprendre (EPA), une fédération de 18 associations régionales dont le but est de favoriser l’esprit d’entreprendre des jeunes et de développer leurs compétences entrepreneuriales. « La première ambition, c’est d’encourager les jeunes à être entrepreneurs de leur propre vie ! » précise Adeline Mongrué, CEO d’EPA. Partout en France, le réseau accompagne avec des professionnels de l’entreprise et du corps enseignant les élèves de 8 à 25 ans en collèges, lycées et formations post-bac mais aussi hors Éducation nationale, dans les écoles de la deuxième chance (E2C), les missions locales, et même en milieu carcéral… partout où les jeunes sont potentiellement éloignés de l’emploi. « Sur les 35000 jeunes que nous avons accompagnés cette année, 20 % sont en situation de décrochage scolaire ou sortis du système scolaire », souligne Adeline Mongrué. Déployer plus particulièrement les mini-entreprises EPA auprès de jeunes en E2C et favoriser leur employabilité en développant leur esprit d’entreprendre, c’est la double dynamique que la fondation des EDC a choisi de soutenir par une subvention de 20 000 euros, donnant par la même occasion à EPA les moyens d’ajuster ses outils pédagogiques à ces publics spécifiques. En outre, à travers le réseau AGIR avec les EDC, des membres du mouvement parrainent des mini-entreprises et sont jurys à leurs championnats. Parce que, la fondation en est convaincue : la rencontre transforme !

Ainsi, le 31 mai dernier, Pierre Guillet, PDG de Hésion et lauréat du prix de la Pensée Sociale Chrétienne 2017 de la Fondation des EDC, a remis le prix communication et marketing du championnat national des mini-entreprises EPA à L’INSTANT T, Association Ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France, pour sa mallette apéritive portable.

 

« J’ai passé une journée formidable avec ces jeunes de tous horizons ! J’ai réalisé avec eux que, quand on leur donne la possibilité de faire de entrepreneuriat, ils ne font pas les choses à moitié et débordent d’idées que personne n’avait eues avant eux. J’ai été émerveillé par ces professeurs qui donnent du temps gratuit pour les accompagner et leur permettent de produire des résultats opérationnels de qualité. Nous avons besoin de jeunes dans nos entreprises, mais aussi pour nous succéder et c’est ce type d’initiative qui rend possible la transmission. Aujourd’hui, ce sont les jeunes qu’il faut former et « contaminer » car ce sont eux qui feront changer les choses.

Agnès Wuillaume pour Dirigeants Chrétiens N°91, septembre-octobre 2018

Une belle campagne pour un café Joyeux à Bordeaux

Une belle campagne pour un café Joyeux à Bordeaux

C’est probablement à Bordeaux que le prochain Café Joyeux verra le jour : un coffee-shop dans la ligne de ceux de Paris et Rennes, entièrement tenu et géré par des personnes en situation de handicap mental ou cognitif et qui découvrent, pour la plupart, le monde du travail en cuisine, en salle ou en caisse. Un projet qui tient à cœur aux EDC puisqu’il sera partiellement financé par la dynamique de dons rendue possible par le nouveau dispositif « campagne » de la Fondation des EDC.

« C’est une première pour la Fondation, explique Henri Nijdam, son président-délégué, Il s’agit de renforcer la dynamique des dons : une fois le projet référencé et la campagne de promotion lancée, plus les dons fléchés sur la campagne augmentent, plus la Fondation est encline à abonder. Et avec un beau projet comme ce « Café Joyeux », ça marche fort ! »

Arnaud Chambriard, pilote du projet localement, l’a présenté lors de la journée de rentrée à tous les membres EDC de la région Aquitaine avec le soutien de Martin d’Avezac, président de région. Chaque membre a été invité à soutenir et accompagner le projet selon ses possibilités : contribution financière, bénévolat de compétences, prêt de main-d’œuvre et de matériel pour les travaux à venir... « Notre ambition était de toucher personnellement les membres au cœur en créant, par notre récit en assemblée, une réelle proximité entre eux et le projet » raconte Martin d’Avezac.

 A ce stade, quelques 35 000 € de promesses de dons sur les 600°000 € nécessaires à l’achat d’un fonds de commerce et à son aménagement sont d’ores et déjà parvenues en deux mois à la Fondation, qui a déjà décidé d’ajouter 15 000 euros.

« Nous avons été heureux de constater que ce projet touchait doublement les membres EDC : en tant que projet d’entreprenariat, mais aussi en tant que création orientée sur la fragilité et l’emploi », se réjouit Arnaud Chambriard. « En étant porté par la Campagne de la Fondation, le projet devient propriété du mouvement, et ainsi propriété de chacun de ses membres, c’est très stimulant pour les EDC Aquitaine », confirme Martin d’Avezac.

Mieux encore, pour Henri Nijdam, « ce nouveau dispositif permet aux membres du mouvement de prendre conscience que, grâce à la Fondation, en unissant nos forces, nous avons la capacité en tant qu’EDC de contribuer au bien commun ensemble, par des projets utiles de ce type ». Une belle synergie offerte par ce dispositif « campagne » !

Agnès Wuillaume pour Dirigeants Chrétiens N°94 – mars-avril 2019.

Café Joyeux 

Joyeux aide à redonner confiance et dignité à des personnes porteuses de handicap mental ou cognitif en leur offrant un travail en milieu ordinaire. Joyeux a ainsi ouvert 3 coffee-shops : Joyeux Opéra et Joyeux Choiseul à Paris, Joyeux Vasselot à Rennes. 100% des bénéfices sont directement réinvestis dans l’ouverture de nouveaux coffee-shops. Joyeux propose aussi une vente en ligne de café.
www.joyeux.fr 

 

Se former autrement avec le Prado

Se former autrement avec le Prado

En 2018, la Fondation des EDC a choisi de soutenir à hauteur de 20 000 euros le parcours de formation B2O (comme Bâtiment 2nd Œuvre)– Se former autrement, mis en œuvre par le Prado à Lyon.

En proposant une formation aux métiers du bâtiment second œuvre, le Prado souhaite aider à l’insertion professionnelle de jeunes fragiles : « Nous avions constaté que beaucoup de jeunes que nous suivions avaient vécu des ruptures familiales et personnelles qui les obligeaient souvent à abandonner leur formation en cours de route », explique Juliette Baeschler, responsable innovation sociale. Un parcours souple, une pédagogie individualisée et très concrète ont donc été mis en œuvre pour permettre aux jeunes d’apprendre un métier et comprendre le monde de l’entreprise.

Si le parcours propose une formation aux métiers du bâtiment second œuvre, c’est que le secteur est particulièrement en tension avec une offre d’emplois supérieure au nombre de candidats. En partenariat avec les clés de l’Atelier, un organisme de formation, il propose à 7 jeunes de 16 à 23 ans un cycle de 4 modules indépendants (peinture et finitions, placo, plomberie et électricité) donnant chacun la possibilité d’obtenir le titre professionnel d’agent d’entretien du bâtiment.

La fondation des EDC a été particulièrement sensible au module consacré au savoir-être en entreprise. Des « ateliers d’humanité » interactifs y sont mis en œuvre par des intervenants spécifiques sous forme de jeux de rôle afin de faire comprendre aux jeunes que leur employabilité ne se résume pas à la seule maîtrise technique. Parmi les thèmes abordés : la sécurité, la relation commerciale, savoir faire un devis et le présenter ou encore, régler un conflit…

Un premier bilan encourageant (6 stagiaires sur 7 ont terminé le parcours) qui laisse espérer que l’initiative sera bientôt étendue à d’autres métiers.

Agnès Willaume pour Dirigeants Chrétiens N°92, Novembre-décembre 2018

Le Prado

Le Prado est une association qui accompagne depuis plus de 150 ans des jeunes et adultes rencontrant des difficultés familiales, sociales, scolaires ou psychologiques. Implanté en Auvergne Rhône Alpes, le Prado est composé de 35 structures, intervenant dans les domaines de la protection de l’enfance, de la protection judiciaire de la jeunesse et de l’enfance en situation de handicap Au total, ce sont 1 200 enfants, jeunes et adultes qui bénéficient chaque année d’un accompagnement.
www.le-prado.fr

La formation professionnelle : un enjeu clé pour la Fondation des EDC

La formation professionnelle : un enjeu clé pour la Fondation des EDC

La formation professionnelle : un enjeu clé pour la Fondation des EDC

Depuis 1991, l’AFEP Saint-Etienne (Association Forézienne d’Écoles de Production) donne une formation professionnelle et un métier à des jeunes déscolarisés. Après l’Usinage Mécanique et la Métallerie, l’association s’est récemment enrichie d’une section « Textiles Techniques et Médicaux ». Un projet gagnant soutenu par la Fondation des EDC.

Voilà une aventure pédagogique qui dure depuis 25 ans et qui prouve qu’en matière de formation professionnelle, il n’y a pas de fatalisme, seulement des bonnes volontés.

Née en 1991, l’AFEP (Association Forézienne d’Écoles de Production) propose à des jeunes décrocheurs scolaires une formation technique et intellectuelle de deux ans pour réussir leur insertion professionnelle. Après la section « Usinage Mécanique » puis « Métallerie et Serrurerie » ouverte en 2001, c’est la section « Textiles Techniques et Médicaux » qui a ouvert en septembre 2017. Avec une ambition affichée : ouvrir l’école de production à la gent féminine.

« Les effectifs des deux filières existantes sont quasi exclusivement masculins, indique Antoine Martin, Directeur de l’AFEP. Il était temps d’élargir notre public ! D’autant que la région Auvergne-Rhône-Alpes est très porteuse puisque des entreprises telles que Thuasne, Gibaud et Sigvaris y ont leur siège. C’est d’ailleurs en lisant une interview d’Elizabeth Ducottet, la présidente du groupe Thuasne, que nous avons mesuré le potentiel de recrutement de ce secteur. Nous espérons bientôt signer une convention de partenariat avec cette entreprise spécialisée dans les dispositifs médicaux. »

La vraie vie d’une entreprise

Depuis le début de l’année scolaire, ils sont donc six élèves, 3 filles et 3 garçons à avoir intégré la filière Textiles. « Nous privilégions une formation pratique sous l’égide d’une maître professionnelle qui leur transmet ses connaissances et son savoir-faire. Avec un impératif : fabriquer des pièces en série pour des clients qui ont effectivement passé commande. Nous avons trois productions en cours : des bretelles (Boyer T.T.E), du matériel de literie (Loire Confection Literie) et des sangles (Technic Confection). La société Les Ballons Chaize nous a également passé commande de sacs de montgolfières. »

Si l’AFEP a le vent en poupe, elle a déjà les yeux rivés sur son prochain défi : regrouper ses trois sections sur un seul et même site à Saint-Etienne. « La subvention de 20 000 € octroyée par la Fondation des EDC va nous permettre d’acheter du matériel pédagogique, des machines à coudre pour nos élèves et d’aider à la rénovation de ce bâtiment qui les accueillera à la rentrée 2018. »

Et Antoine Martin d’appeler les entreprises à affecter le montant de leur taxe d’apprentissage à l’AFEP, une association qui tend la main à la jeunesse française sans exclusion.

 

Fanny Bijaoui – article publié dans Dirigeants Chrétiens N°88 – mars-avril 2018

Chiffres clés AFEP Saint-Etienne
3 sites de production
20 jeunes par section
16 salariés
60 bénévoles (pour les cours théoriques)

 

Sens et travail : un enjeu clef pour les nouvelles générations

Sens et travail : un enjeu clef pour les nouvelles générations

Le sens et le travail : un enjeu clé pour les nouvelles générations

Créée il y a deux ans, la Chaire de recherche et d’enseignement de l’Icam, site de  Lille « Sens & Travail » crée des espaces de réflexion pour dirigeants, managers et étudiants sur des thèmes de recherche peu explorés, et dont les résultats leur bénéficient. Un projet qui s’inscrit dans la droite ligne des engagements portés par la Fondation des EDC.

La Chaire s’inscrit dans le prolongement du programme de recherche sur la spiritualité des dirigeants humanistes soutenu par l’Uniapac et les EDC, et présenté aux assises nationales à Lille en 2014 « L’Icam, grande école d’ingénieurs généraliste, qui a la question du sens au cœur de ses valeurs, a décidé de donner une suite à ce projet via la création d’une véritable plateforme d’échanges, indique Laurent Falque, titulaire de la Chaire. Notre ambition ? Accompagner par la recherche les personnes dans leur réflexion individuelle et collective sur le travail et le sens qu’il prend via deux axes forts : la Recherche et la pédagogie. »

Les dirigeants humanistes à la loupe

En matière de Recherche, la Chaire a recruté François Henry pour soutenir une thèse sur les dirigeants de start-up. « Ce jeune doctorant a déjà réalisé 60 interviews de managers qui parlent en toute liberté du sens qu’ils donnent à leur travail. Il soutiendra sa thèse à l’horizon 2019. Pour ma part, je pilote une étude sur l’empreinte du travail des dirigeants sur leurs collaborateurs avec quatre dimensions : économiques, sociétales, existentielles et le partage des biens communsNous avons choisi 12 bâtisseurs de sens emblématiques qui évoquent sans tabous leur manière de travailler et leur philosophie de vie. Et avons interviewé quelques-uns de leurs collaborateurs directs. »

Enfin, sur le plan pédagogique, la Chaire propose gratuitement aux professionnels et étudiants des modules de e-learning, actuellement sur la solitude du décideur et sur l’esprit d’équipe. « Nous organisons une conférence annuelle qui réunit 270 personnes et fait travailler ensemble 170 élèves ingénieurs de cinquième année et environ 100 professionnels. » De ces initiatives, il en sort l’un des programmes les plus originaux du monde universitaire.

Un foisonnement intellectuel qui essaime au-delà des frontières nationales. La Fondation des EDC ne s’y est pas trompé en octroyant une subvention de  11 000€ par an pendant trois ans à l’Icam. « Nous avons un programme de Recherche pour les cinq prochaines années. La chaire est appelée à durer ! »

Fanny Bijaoui (article publié dans Dirigeants chrétiens n°90)

Chiffres clé de la Chaire « Sens & Travail »
5 salariés, 90 entretiens menés. Budget de 1,6 M€ sur 5 ans

https://www.icam-chaire-sens-et-travail.fr

4 dirigeants engagés primés par la Fondation en 2018

4 dirigeants engagés primés par la Fondation en 2018

Etienne LEROI, lauréat 2018 du Prix Philibert VRAU 

Après des études commerciales et financières et une première partie de carrière dans l’audit, Etienne Leroi rejoint N. Schlumberger, leader mondial des machines textiles destinées aux fibres longues (laines, acrylique, fibres techniques). Il est directeur général depuis 12 ans et préside également l’Agence Grand E-nov pour la région et la CCI Grand Est. Passionné d’innovation et de management, il veille à agir avec bienveillance et exigence auprès des 300 salariés du Groupe, notamment, en 2005, lorsque la société traverse une période difficile.

Retrouvez deux interviews d’Etienne Leroi dans la Croix et Aleteia.

Yann Bucaille, fondateur des Cafés Joyeux (Bretagne/Ile-de-France) -> Prix du Bien Commun.

Porté par l’ADN familial de l’entrepreneuriat Yann Bucaille s’est investi personnellement dans de multiples projets visant à soutenir le bien commun dans toutes ses dimensions : environnementale, économique et sociétale.

Le dernier en date : les « Cafés Joyeux : servi avec le coeur » (www.joyeux.fr) dont le premier restaurant a ouvert à Rennes en 2017. Pour ce chef d’entreprise, il y a une double urgence : lutter contre le chômage et redonner de la dignité aux personnes souffrant de handicap mental ou cognitif par un travail en milieu ordinaire. Deux autres « Cafés Joyeux » ont ouverts à Paris, d’autres sont en projets avec le soutien de tous ceux qui veulent changer de regard sur le handicap et apporter leur contribution à cette belle aventure.

Aurélie Lavaud, co-fondatrice de BimBamJob (Ile-de-France) -> Prix  Jeune Dirigeant.

Son diplôme de grande école de commerce en poche, Aurélie décide de mettre ses compétences au service de ceux qui sont laissés-pour-compte du tout numérique et qui rencontrent des difficultés à trouver un emploi.

D’un projet d’étudiant à une start-up, il n’y a qu’un pas… qu’elle franchit, à 25 ans, avec une de ses amies.

Le principe est simple : Bim On cherche ! Bam On trouve Le Job (www.bimbamjob.fr)

La start-up accompagne gratuitement des candidats avec un niveau de première qualification qui sont compétentes et motivées pour travailler : elle les aide à rédiger leur cv, à utiliser les outils numériques ou simplement à bien se présenter aux recruteurs.En trois ans, elle a déjà placé 300 personnes en contrat à durée indéterminée…

Jean-Marc Sémoulin, directeur de La Gerbe (Yvelines/Gard), président du Pôle Territorial Coopération économique « Vivre les Mureaux » -> Prix Économie Sociale et Solidaire.

« Il y a des choses fausses que nous croyons vraies, alors nous prenons des décisions fausses, simplement parce que notre point de départ est faux ».

Les clichés sur Les Mureaux en font partie. Jean Marc en est convaincu. Il a créé un élan autour de lui. A présent, il le démontre ! Aujourd’hui directeur d’une ONG qui associe local et international, Jean-Marc Sémoulin est engagé dans une dynamique résumée sur l’inscription des deux camions de la ressourcerie qui sillonnent le territoire : « Donner une nouvelle chance aux hommes et une seconde vie aux objets ».

Habitant des Mureaux depuis 16 ans, il est persuadé que la devise de la ville « Notre ville a du talent » reflète une vraie réalité qui va mener vers de nouvelles perspectives en termes d’emploi, de développement économique et touristique. Découvrez son association www.lagerbe.org .

 Retrouvez la Table-Ronde dans l’émission Eco des Solutions de RCF du lundi 10 décembre