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VoisinMalin, une entreprise sociale innovante 

VoisinMalin, une entreprise sociale innovante 

Implantée dans les quartiers populaires d’Île-de-France et à Lille-Sud, l’entreprise sociale VoisinMalin salarie des habitants, les « voisins », pour aller au contact d’autres habitants afin de recréer du lien et de les inciter à mieux connaître leurs droits et les services de proximité.

« J’ai pensé que pour répondre au besoin de liaison entre les institutions et les habitants des quartiers populaires, il fallait utiliser les compétences des habitants eux-mêmes », explique Anne Charpy, dirigeante de VoisinMalin. Elle constate en effet que « l’approche institutionnelle ou associative classique ne permet pas de révéler l’ensemble de ces personnes ». Elle décide alors de créer VoisinMalin qui naît en 2010.

Les « Voisins » sont salariés et formés pour aller au contact de l’ensemble des habitants de leur quartier. Ils interviennent « dans le cadre de missions précises conventionnées et rémunérées par les commanditaires », entreprises (Veolia, Engie, La Poste, Vinci, Erdf), bailleurs sociaux (Emmaüs habitat…), organismes publics (région IDF…) ou collectivités locales. En faisant du porte à porte, les Voisins instaurent un dialogue et apportent leur aide sur des sujets très concrets de la vie quotidienne tels que les transports, l’accès aux droits, la santé, l’éducation, la consommation responsable ou l’habitat et le cadre de vie. VoisinMalin s’adresse particulièrement aux personnes fragiles ou isolées qui accèdent peu aux services du quartier ou aux droits auxquels ils sont éligibles. Si l’entreprise permet de rompre l’isolement elle fait aussi monter en compétences les voisins et les managers qui les encadrent.

La Fondation des EDC a apporté son soutien à VoisinMalin dans son projet d’étendre son action à Marseille, Villeurbanne et Clichy-sous-Bois : un fort ancrage territorial et un modèle économique pérenne puisque chaque site prévoit à terme de s’autofinancer à 80 %. Ce projet, qui contribue au développement de l’emploi et de l’employabilité des habitants des quartiers populaires, s’adresse aussi aux jeunes. Si les profils des voisins malins sont très divers, un tiers sont en effet âgés de moins de 35 ans. En contribuant à l’embauche de 6 à 9 managers jeunes diplômés avec une première expérience en quartiers populaires, la Fondation poursuit son engagement dans l’accès à l’emploi des jeunes.


Voisin Malin en chiffres

L’équipe compte 70 Voisins Malins encadrés par 7 managers
Ils agissent dans 12 villes dans l’Essonne, en Seine-Saint-Denis, dans le Val d’Oise, à Paris, à Lille et à Villeurbanne.
Le plus jeune Voisin a 18 ans et le plus âgé 72 ans.
En moyenne, 8 portes sur 10 s’ouvrent lors de l’intervention des Voisins Malins.
VoisinMalin a accompagné une trentaine d’acteurs des quartiers populaires, ces partenariats ont donné lieu à 33 missions à destination des habitants.
(Chiffres 2016)

Article publié dans Dirigeants Chrétiens N° 84

« Bien dans mon corps, bien dans ma tête » à l’école de la 2ème chance du grand Lille

« Bien dans mon corps, bien dans ma tête » à l’école de la 2ème chance du grand Lille

L’E2C Grand Lille est l’une des 46 écoles de la deuxième chance qui forme de jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification professionnelle et qui ont une envie farouche de s’en sortir. Sa mission : préparer de futurs collaborateurs aux besoins des entreprises en développant une pédagogie innovante et un suivi personnalisé. Une méthode qui fonctionne puisqu’en 2016, 68% des jeunes avaient trouvé un emploi ou une formation qualifiante à la sortie.

C’est en région Nord Pas de Calais que la jeunesse est la plus nombreuse, c’est aussi dans cette région qu’elle est le plus touchée par le chômage, la plus sensible à l’exclusion et la moins bien instruite. L’E2C Grand Lille se veut un tremplin pour une insertion professionnelle et sociale pour les jeunes en rupture avec le système traditionnel. « Mais, précise Yoann Mascart, responsable communication, la première condition pour être accepté, c’est la motivation ! ».

Au-delà des apprentissages de savoirs de base, des règles de conduite sociales, l’E2C Grand Lille a souhaité aller plus loin en sensibilisant les jeunes non qualifiés à l’importance de leur apparence physique lors de leur recherche d’emploi. Ainsi est né le projet « Bien dans mon corps, bien dans ma tête » qui a pour objectif de développer la confiance en soi grâce à des ateliers fondés sur le jeu et la participation. Ces ateliers s’inscrivent ponctuellement dans le cadre du programme de formation. Les séances sensibilisent les participants à l’importance de leur présentation pour leur entrée dans la vie active, pour leurs entretiens d’embauche : « Moi » : quelle image je renvoie, comment la travailler ? « Mon corps » : l’hygiène, la morphologie et la colorimétrie ; « mon image » : le dress-code de l’entreprise, la personnalité vestimentaire… Et les participants, qu’en pensent-ils ? « J’ai apprécié les conseils de l’intervenante et l’aspect pratique de l’atelier, (…). Ces ateliers m’ont permis d’avoir une meilleure estime de moi », affirme une jeune femme récemment embauchée en contrat de professionnalisation. Une autre explique que l’atelier l’a aidée « à être bien dans ma peau et à prendre soin de moi ».

Ce projet, qui a reçu un soutien de la Fondation des EDC par un don de 4000 euros, s’étale sur un an et accueille une douzaine de jeunes tous les mois. Le projet de l’E2C Grand Lille : « pérenniser cet atelier pour accompagner les premiers pas de jeunes motivés vers l’emploi », conclut Yoann Mascart.

Article publié dans Dirigeants Chrétiens N° 83

Le Chênelet, entreprise apprenante

Le Chênelet, entreprise apprenante

Apprendre à apprendre, tel est le leitmotiv de Anne Gaëlle Charvet, présidente de l’association Le Chênelet depuis 2014. Créée il y a 35 ans par François Marty, cette structure accueille des personnes éloignées de l’emploi pour une insertion plus facile dans le monde du travail.

« Nous formons des personnes pour les insérer dans les entreprises » telle est la première mission que nous explique Anne Gaëlle Charvet. « Les personnes que nous accueillons en insertion sont d’horizons multiples : des « très » jeunes, non diplômées, ou ayant décroché de l’emploi et qui n’arrivent pas à remettre le pied à l’étrier. Ces personnes, éloignées du monde du travail, n’ont pas les prérequis nécessaires pour les comportements fondamentaux en entreprise : arriver à l’heure, respecter une hiérarchie…. les mêmes problématiques qu’en entreprise. Nous leur apprenons les basiques, les règles, la sécurité. Les capacités techniques viennent après. »

Le Chênelet compte 208 personnes salariées dont plus d’une centaine de postes en insertion avec un fort turn-over lié à la nature du contrat d’insertion d’une durée maximale de deux ans. Si le Chênelet a une mission d’intérêt public, la sélection obéit à un seul critère : « Il faut que les gens soient motivés, qu’ils aient envie d’attraper cette opportunité ! » commente Anne Gaëlle. Tremplin pour l’emploi certes, mais ce n’est pas l’équipe technique qui peut tout faire à leur place. Pour un taux de retour dynamique à l’emploi de 50 à 60 %. « Vu le contexte local de Calais c’est une belle performance » assure la présidente. Les permanents de la structure viennent également de tous les horizons avec une envie commune de vivre une aventure humaine forte. Ils sont là par choix, et c’est une véritable communauté qui avance ensemble.

« Notre spécificité est notre structure mixte avec un chantier et une entreprise d’insertion » poursuit Anne Gaëlle. L’activité est organisée en trois secteurs : la filière bois, l’éco-construction et l’agro-alimentaire. La filière bois comporte une exploitation forestière, une scierie et un atelier de transformation qui fabrique des palettes hors standard. « Nous nous plaçons avec ce produit sur une niche pour des entreprises spécialisées pour lesquelles nous devons être réactif » précise la présidente en ajoutant que les clients peuvent être livrés en 24 heures.

L’éco-construction, activité lancée il y a 15 ans, place l’association comme un constructeur. « Notre souci est d’utiliser les matériaux locaux pour créer une dynamique, avec l’envie permanente de laisser la part belle à la main d’œuvre. Nous voulons construire des logements abordables, aux charges peu élevées pour permettre notamment à la population que nous aidons à pouvoir aussi se loger avec leurs moyens. » Le Chênelet construit ce type de logement sociaux dans cinq régions françaises.

La troisième filière, l’agro-alimentaire, emploie une trentaine de personnes pour une activité de maraichage et de conserverie artisanale qui a produit par exemple 55 000 litres de jus de pomme en 2015. « Nous avons construit une certaine réputation avec notre cuisinier professionnel qui nous fait des produits sympas  » commente Anne Gaëlle Charvet. Le soutien de la Fondation des EDC a permis à Chênelet de s’équiper d’outils performants pour cet atelier de conserverie, de « donner un cadre correct pour faire travailler les personnes dans de bonnes conditions. » Dans un contexte de mutation des financements publics et du désengagement progressif des collectivités sur l’insertion, ce type de soutien est nécessaire pour leur autonomie.


Qui est François Marty, fondateur du Chênelet ?
Figure fondatrice du groupe d’insertion Le Chênelet, François Marty a été membre de l’équipe EDC de Boulogne-sur-Mer jusqu’en 2013. Lauréat du prix Ashoka en 2008, du prix Rethnik CCI Paris en 2009, du prix spécial jury RSE Région Nord-Pas de Calais en 2009 et du prix coup de cœur des maires de France en 2010, il a également été chef de cabinet du ministre Guy Hascouët au Secrétariat d’Etat à l’économie solidaire. Avec un franc-parler appréciable, il parle de son modèle économique, de son combat autour des logements sociaux et donne une vision personnelle de l’économie positive et de l’entrepreneuriat social. 

Article publié dans Dirigeants Chrétiens N° 79

Réseau AGIR avec les EDC

Réseau AGIR avec les EDC

Le réseau AGIR avec les EDC est une proposition faite à ses 3500 membres d’accompagner des jeunes pour favoriser leur accès à la vie active en mettant bénévolement leur temps à disposition d’associations, suivant leurs goûts, expertises et disponibilités.

Il s’agit là de favoriser l’engagement du dirigeant à l’extérieur de son entreprise comme déclencheur de son implication au service de la société pour le bienfait de tous, y compris par retour pour sa propre entreprise (fécondité réciproque de la rencontre).

La cause prioritaire choisie en synergie avec la Fondation est celle de l’accès des jeunes à la vie active, et le principal moyen  proposé est le parrainage, expérience d’échange et de transformation par la rencontre personnelle.

 

Si vous êtes membre des EDC, vous pouvez rejoindre le réseau et répondre aux demandes en cliquant ICI

Juralternance, « faire pour apprendre » dans une école de production consacrée aux métiers du pneumatique

Juralternance, « faire pour apprendre » dans une école de production consacrée aux métiers du pneumatique

En école de production – il y en a une vingtaine en France – les jeunes bénéficient d’une méthode pédagogique basée sur le « faire pour apprendre », qui les aide dans l’acquisition de savoirs théoriques.

Des commandes d’entreprises permettent aux jeunes d’apprendre un métier dans des conditions réelles d’exercice et financent ainsi une partie de leur scolarité : ils sont dans la vraie vie ! Ils doivent dès lors viser l’excellence professionnelle et découvrent ainsi leur potentiel productif et reprennent confiance dans leurs qualités humaines.

Les jeunes sont formés en deux ans en général à des métiers industriels « en tension » et sortent avec un CAP qui leur permet soit de continuer leurs études, soit de commencer à travailler en entreprise. Taux moyen de réussite de ces écoles : 90%.

 

 

Chez Juralternance à Dôle (Jura), la formation aux métiers du pneumatique, unique en France, permet à ces jeunes de développer des compétences techniques sur les différents métiers de la profession à savoir : collecteur de pneumatiques, contrôleur, trieur, appaireur, monteur/démonteur, réparateur, vulcanisateur…

Organisée à l’image d’une entreprise classique, l’outil de travail impose de se positionner sur les différentes strates de la filière, en commençant par la collecte de pneus usagés chez les collecteurs agréés par l’État via les éco-organismes en charge de ce service de délégation publique.

Le soutien de la  fondation a permis à Juralternance d’acheter un véhicule utilitaire et sa remorque pour permettre aux élèves accompagnés d’un maître professionnel de se déplacer sur les sites des fournisseurs et de développer les compétences nécessaires à intégrer pour les métiers de collecteur, contrôleur et trieur.

logotype-juralternance

CoJOB, « collectif Jobeurs » dynamise et valorise la période de recherche d’emploi des jeunes diplômés

CoJOB, « collectif Jobeurs » dynamise et valorise la période de recherche d’emploi des jeunes diplômés

29 000 jeunes diplômés sont aujourd‘hui en recherche d’emploi à Paris. Cette période de  transition, de plus en plus fréquente dans des parcours professionnels, génère de  l’isolement, de la perte de confiance en soi, du découragement…
Elle est aussi synonyme de « gaspillage  de compétences ». C’est la raison pour laquelle Clémentine Bouyer et Marie Grimaldi ont créé  CoJOB – Collectif Jobeurs en janvier 2014. Cette structure rassemble ces jeunes, développe leur réseau, les encourage dans leur recherche et  leur permet de rester actifs et  utiles
En décembre 2014, CoJOB avait accompagné 80 jobeurs, rassemblé 40 partenaires éclectiques et impliqué une vingtaine de bénévoles. L’année 2015 est celle du développement et de la croissance par le biais de  l’autofinancement, de la création d’autres antennes et du renforcement de l’activité de cosearching. La fondation des EDC a décidé de soutenir financièrement le développement de CoJOB.

« Jeunes et engagés », un web-documentaire du CERAS sur la doctrine sociale de l’Église

« Jeunes et engagés », un web-documentaire du CERAS sur la doctrine sociale de l’Église

« Jeunes et engagés – portraits d’une Eglise qui (se) bouge » est un web documentaire produit par le CERAS  (Centre de Recherche et d’action sociales composé de jésuites et de laïcs) qui propose aux jeunes de découvrir la pensée sociale chrétienne à travers reportages et interviews.

Adressé aux jeunes et à tous ceux qui sont désireux de comprendre comment l’Eglise prend sa place dans la société « Jeunes et engagés » part à la rencontre de jeunes militants associatifs, responsables politiques, chefs d’entreprise, acteurs de la société civile au prisme des sept grands principes de la doctrine sociale de l’Eglise. Ces portraits sont complétés de paroles d’experts et d’entretiens avec des personnalités institutionnelles.

www.jeunes-et-engages.fr

Séson, traiteur et restaurant d’insertion locavore

Séson, traiteur et restaurant d’insertion locavore

Séson est un traiteur d’insertion de l’Oise. Devant le succès remporté par son activité traiteur, Séson a souhaité ouvrir un restaurant d’insertion, qui de plus est « locavore« .

Être locavore c’est privilégier les circuits courts, c’est consommer autrement, avec des plats avec des produits locaux et de saison !

Le restaurant Séson est situé au rez-de-chaussée du nouveau Centre d’Affaires et d’Innovation sociale Sarcus à Nogent-sur-Oise, avec sa vue panoramique sur le parc Hébert, poumon vert de la ville. Celui-ci vous offre différents univers : table d’hôtes, salle brasserie, espace lounge, bar, salle privative et une magnifique terrasse donnant sur le parc pour les beaux jours.

En ouvrant ce restaurant, Séson doit créer à terme 10 emplois.